mardi 6 décembre 2011

Bilan Mazagan

Pourquoi ce vague sentiment de vacuité ? Après tout, combien de joueurs récréatifs ne rêveraient-ils pas d'un séjour tous frais payés dans un ressort de luxe au soleil alors que la température à Paris ne dépasse pas les 9 ° ? Pourtant, et bien que mes 4 sessions de cashgame se soient fort bien passées avec un bilan net largement positif, que l'organisation des tournois ait été irréprochable (un grand coup de chapeau à tous les organisateurs), la frustrations de n'avoir pas obtenu une place m'a une fois de plus frustré. La première sortie AK / AQ était automatique (moins de 20 blindes). Juste agaçant de ne pas passer un 70/30 crucial qui me donnait une réelle possibilité de ship un ticket. La seconde est plus discutable, j'ai resteal avec paires de 10 un raise d'un fish qui n'a pas pas voulu lâcher son KJ. J'aurais pu (dû ?) jouer la sécurité et jouer en position pour tout envoyer sur un baby flop. Encore une fois, si j'avait emporté ce 50/50, le ticket du high roller était quasi assuré, alors qu'en jouant fond de cour, la route était encore longue. Mauvaise analyse, on ne fait pas folder un local à moins que sa main ne soit réellement dominée. Question d'ego et de gamble... Donc, jouer l'hyper prudence, sachant que quand on touche, on value très souvent.
Et puis, après 8 ou 9 ans de jeu, pourquoi une sortie en tournoi m'affecte-t-elle toujours autant ? D'autant que ce n'était pas réellement un badbeat. Comme quoi, seule la victoire est belle...

dimanche 4 décembre 2011

Dernier spot avant l'avion

Juste un petit passage pour jeter un coup d'oeil aux participants encore en ourse dans le high roller. Pasqualini vient de sauter, Elky est à la peine et Roger attend confortable. An the show must go one...

Fin de partie...

A peine les confettis étaient-ils retombés sur la tête d'Anas Tadini, le sympathique vainqueur de ces ces FPS, que les cotillons pâlissaient déjà . Combien de rêves échoués aux portes de la malchance ? Combien de châteaux en Espagne dont la rivière a miné à tout jamais les fragiles fondations ? Retour aux réel pour une colonie de joueurs, les traits tirés et le teint un peu plus pâle qu'à leur arrivée alors que le soleil n'a jamais quitté la partie. Eux non plus d'ailleurs... Sauf contraints et forcés. Curieuse impression de retrouver des têtes connues, tous projecteurs éteints. Anas arrivant triomphant dans la nuit dans la salle de cashgame histoire de recueillir des félicitations mérités et pliant au privé, prêt à spew la moitié de son gain face à Jonathan Duhamel. Tandis qu'à la salle à manger, le suédois Daniel Högström ( un chèque de plus de 50 000 € dans la poche) faisait gentiment la queue pour bénéficier du buffet compris dans la demi-pension. Sic transit...

samedi 3 décembre 2011

La martingale a presque tenu...

Otto aura tout de même résisté jusqu'à la 5ème place, s'inclinant sur un A5 / A3 qui trouvera double paire au flop. Dommage pour le plus sympathique joueur du circuit qui jouait encore couleur max à la 4ème mais qui n'est pas sortie. La prochaine fois... peut-être !

Martingale gagnante !

A qui croirait qu'être un pseudo-couvreur d'un tournoi plutôt que d'y participer est frustrant, j'apporte le plus catégorique des démentis. Pourtant, j'en étais encore persuadé hier. Sauf que, à la différence d'un tournoi où vous bustez 9 fois sur 10 (dans la meilleure des hypothèses), le suivre permet de gagner à tous les coups. Je m'explique. Vous vous choisissez 2 ou 3 poulains dont vous couvez du regard le moindre raise, dont vous encouragez mentalement tous les three bets et vous exultez quand ils annoncent all-in. S'ils gagnent, bingo ! Vous voilà dans le camp du vainqueur. S'ils perdent, quelle importance ? Alors qu'ils sortent en maugréant contre le fish qui a osé mettre son tournoi en jeu sans avoir American Airlines entre les mains, vous êtes toujours en place. Juste une montagne de plastique s'est déplacée dans un cliquetis orgasmique. Il ne vous reste plus qu'a vous choisir un nouveau héros dont vous vous ferez le héraut. A cette heure, Otto Richard est mon nouveau chevalier blanc. Si proche de la table finale ! Je file le soutenir....

vendredi 2 décembre 2011

Pause et faim...

C'est l'heure d'aller dîner et cash pour moi.
Un petit point :
- Otto a spew 40 K avec K3 en GB payé par... 22 UTG (qui avait collé) !
- Mon croupier préféré plane à 300 K
- Roger s'est gélifié, statufié, cryogénisé. Il ne bouge plus une oreille et grinde tranquille sans s'aventurer dans un seul pot disputé. Bref, il se maintient vaille que vaille.

Bon appétit  et à demain !

La bulle

Reste 50 joueurs  pour 48 ITM, blindes 2 500 / 5 000

Le "King of St Tropez" est sorti sur AJ avec un flop AJx, sauf que la paire de valets étaient en face.
Pasqualini s'est refait une (petite) santé.
Le jeu est figé.

Petit tour dans la cage aux fauves

L'action s'est un peu ralentie à l'approche des places payées,. Il ne reste que 57 joueurs pour 48 ITM. Le King de St Tropez joue toujours aussi bizarrement mais pointe à 85 k pour une moyenne de 130. Je l'ai vu folder AJ au bouton avec 35 k alors qu'il y avait 25 K au milieu et une grande faiblesse annoncée (miniraise d'un habitué et trois colleurs). Mais il est toujours là. Roger ne bouge pas, Pasqualini est en grande difficulté et le croupier de Cadet est remonté à 100 K alors qu'il n'avait que 7 blindes à la pause. Otto paraît très bien, il run good et a même touché un carré de rois. Un peu plus de nouvelles après la bulle.

En direct de la salle de cashgame de Mazagan

Hello ! Mazagan jour II

Toujours un beau soleil sur le Fort Boyard du gamble et personne à la piscine, pas plus à la plage. Les héros sont fatigués et rêvent encore à leur goodrun qui finira bien par arriver. J'ai bien marché une heure ce matin le long de l'Atlantique sans rencontrer quiconque, hormis un loueur de quad qui ne fait pas fortune et 99 employés de l'hôtel (au moins!) qui balaient, nettoient, briquent, polissent inlassablement les abord d'une plage déserte.
Ne comptez pas sur moi pour vous relater les exploits des grinders du tournoi, Victor "Tapis volant" est beaucoup plus expert en la matière. Sachez tout de même que pour un deep, plus de la moitié des joueurs ont rejoint le rail offrant généreusement leurs jetons à Anas Tadini, chipleader ;  Ronan "Roroflush"et à l'insubmersible Roger Hairabédian, l'ogre du poker. N'en déplaise aux esprits chagrins, aux geeks norvégiens boutonneux et pâles et aux moins de 22 ans (soit 99 % du field),  Roger XXL s'impose une fois de plus. Dans la liste des héros morts au champs d'honneur, le canadien Jonathan Duhamel (carabistouille !) ; Julien Brécard, pas foutu de gagner un 80 /20 (AA / JJ) quand il faut au moins passer 10 coin-flips pour se maintenir à la moyenne (courage Julien, ça passera bien un jour) ; le rappeur de NTM, Bruno "Kool Shen", reparti à ses vocalises (on trouve des boules Quies au magasin de journaux à gauche en sortant du lobby) et Arnaud Mattern qui a raté son 99ème bluff de la journée. Tous tombés, disais-je, au champs d'honneur. Car pire que de buster c'est de coller perdant. A en croire les malheureux exclus qui rejoignent la salle de cashgame, tous ont subi des badbeats incroyables (que personne ne finit par croire d'ailleurs) par des zombies absolus qui ont appris le poker en lisant une interview de Patrick Bruel dans "Jeune et Jolie". Bref, sur les 150 joueurs restants en D2, si j'en crois les témoignages recueillis, comptez 5 serrures qui savent jouer à 50 % de l'average, 5 bons joueurs qui ont su éviter la malchance et 140 fishs qui, du haut de leurs montagnes de jetons, n'imaginent pas qu'ils ne doivent leur maintien dans l'Olympe qu'à une invraisemblables séries de miracles qui transforment le poker en roulette russe à six balles pour tout joueur qui a une vague idée de la position...
Il est vrai qu'à voir certains coups aux tables de cashgame (petite annexe de l'ACF et fond de placement pour nombre de croupiers parisiens en goguette), les calls sont parfois limite, comme ce V3 colorés face à mes QQ à tapis pré-flop ! That's poker, il paraît. Mais, un jour, je l'aurais !

jeudi 1 décembre 2011

Au pays des mille et une nuits

D'habitude, quand on vous annonce "palace marocain", il se révèle n'être qu'un modeste trois étoiles aux normes roumaines dont le patio est à peine plus grand que la salle d'attente de votre dentiste avec un mince filet d'eau qui n'étancherait pas la soif d'un ancien alcoolique anonyme. Pour une fois, oubliez vos préventions sur le marketing flamboyant de l'office de tourisme local. Plus démesuré, plus étonnant, plus pharaonique (alors que nous sommes assez loin des rives du Nil), je connais pas ! Imaginez un paquebot amarré sur une dune face à l'Atlantique, une sorte d'immense cathédrale se déroulant sur plus de 150 mètres, avec une multitude de patios, de petits salons, un dédale de restaurants, de bars, de terrasses, de salles de jeux et de 500 chambres au point que, les premiers jours, il vaut mieux vous munir d'une boussole pour vous repérer, faute de quoi au lieu d'arriver au lobby vous finirez, comme moi, au club house du golf de l'hôtel. Ce qui m'est arrivé ce matin quand, admirant la moquette verte du 18 trous en bord de plage, je remâchais avec une certaine amertume cet AK en position relancé à tapis et payé par un fieffé imbécile camarade de jeu doté heureusement d'un AQ jusqu'à ce qu'il trouve une putain miraculeuse  Q au flop. Mes envies de génocide de croupiers se sont réveillées subitement quand je me suis souvenu avoir vu écrit au-dessus d'une porte discrète qu'utilise le personnel : "Entrée des artistes, émerveillez le client". Là, rien à dire mieux qu'émerveillé, j'ai été médusé. Evidemment, me voilà disqualifié pour le main qui commence dans une heure et je laisse le soin à Victor Tapis Volant de vous le commenter pendant que je noie ma tristesse au bar...