jeudi 1 décembre 2011

Au pays des mille et une nuits

D'habitude, quand on vous annonce "palace marocain", il se révèle n'être qu'un modeste trois étoiles aux normes roumaines dont le patio est à peine plus grand que la salle d'attente de votre dentiste avec un mince filet d'eau qui n'étancherait pas la soif d'un ancien alcoolique anonyme. Pour une fois, oubliez vos préventions sur le marketing flamboyant de l'office de tourisme local. Plus démesuré, plus étonnant, plus pharaonique (alors que nous sommes assez loin des rives du Nil), je connais pas ! Imaginez un paquebot amarré sur une dune face à l'Atlantique, une sorte d'immense cathédrale se déroulant sur plus de 150 mètres, avec une multitude de patios, de petits salons, un dédale de restaurants, de bars, de terrasses, de salles de jeux et de 500 chambres au point que, les premiers jours, il vaut mieux vous munir d'une boussole pour vous repérer, faute de quoi au lieu d'arriver au lobby vous finirez, comme moi, au club house du golf de l'hôtel. Ce qui m'est arrivé ce matin quand, admirant la moquette verte du 18 trous en bord de plage, je remâchais avec une certaine amertume cet AK en position relancé à tapis et payé par un fieffé imbécile camarade de jeu doté heureusement d'un AQ jusqu'à ce qu'il trouve une putain miraculeuse  Q au flop. Mes envies de génocide de croupiers se sont réveillées subitement quand je me suis souvenu avoir vu écrit au-dessus d'une porte discrète qu'utilise le personnel : "Entrée des artistes, émerveillez le client". Là, rien à dire mieux qu'émerveillé, j'ai été médusé. Evidemment, me voilà disqualifié pour le main qui commence dans une heure et je laisse le soin à Victor Tapis Volant de vous le commenter pendant que je noie ma tristesse au bar...

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